Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

La Mort à Termigny

1 février 2022

Synopsis en progrès

Nathalie Darquier, juge d'instruction au tribunal judiciaire de Paris, a repris le dossier d'un tueur en série en décembre 2014, celui du "Vérolé", violeur sadique et assassin de préadolescentes qui n'a jamais été arrêté. Lesbienne, de gauche caviar, membre du Syndicat de la Magistrature, elle n'aime rien tant que de bouffer du flic, surtout si c'est un "mâle blanc de plus de 50 ans". Or elle a acquis la conviction que le Vérolé répond parfaitement à cette définition. Sa convocation de tous les flics ayant gravité autour de ces affaires conduit au suicide de François Mérove qui se démasque dans une longue lettre de confessions.

Mais il reste des affaires non élucidées qui peuvent lui être imputées. Leur résolution ajouterait encore au prestige de Darquier qui ambitionne tous les honneurs publics. Après réflexion, elle fait appel à un commissaire qu'elle déteste particulièrement, un "fasciste", un "raciste" selon elle, un "mâle blanc de plus de cinquante ans" en tout cas, à un an de la retraite, qui représente tout ce qu'elle a juré d'éliminer avec ses collègues du Syndicat: Franck Ponchardier.

Le réalisme l'emporte sur la détestation partisane: elle veut des résultats sur une affaire non élucidée qui s'est déroulée dans le Cher en juillet 1980 - le meurtre et l'assassinat de la petite Véronique Portier, gamine obèse de 11 ans qui revenait à pied par une départementale tranquille d'une fête donnée chez des voisins. Tout ce que l'on n'a jamais pu rassembler, c'est qu'un automobiliste qui n'était pas de la région l'avait fait monter dans sa voiture, puis violée et tuée, et avait jeté son corps dans un fossé. Le modus operandi ressemble étrangement à celui du crime de Mitry-Mory, pendant l'été 1994, ou une autre fillette de 11 ans a été enlevée en voiture et violée par Mérove.

A l'époque, malheureusement, les prélèvements ADN n'existaient pas encore, aussi faut-il enquêter sur place. Ponchardier est le plus indiqué. Malgré sa haine de Darquier qu'il n'appelle que "la connasse" ou "la salope" et en qui il voit "l'incarnation de la féminisation politique de la magistrature et la source de tout ce qui va mal dans ce pays", il obtempère parce qu'il ne supporte pas qu'un flic ait commis les crimes de Mérove. Lui-même, tout le monde l'ignore, a perdu sa fille dans des circonstances tragiques, ce qui l'a fait plonger dans une ivrognerie dont il n'est jamais sorti et qui lui donne des bouffées de violence meurtrière.

Ponchardier part en personne pour Termigny, malgré l'ordre de Darquier de tout déléguer et de se contenter de superviser l'enquête. Il y découvre une cour des Miracles dominée par trois bobos néo-ruraux parisiens: le "maire", un technocrate raté avec une tête à claques de fayot de la classe qui s'est fait honteusement renvoyer du conseil municipal de sa ville natale et révoquer de son poste de haut fonctionnaire, un saltimbanque véreux, vieux soixante-huitard dégueulasse qui patauge dans les magouilles immobilières derrière une association écran pseudo-culturelle qui organise des spectacles "transgressifs" ridicules pour les notables bouseux-bohèmes. Enfin, un crapaud de bénitier, espèce de vieux con pétainiste et néanmoins germanopratin débarqué en 1980 à Termigny. Il préside l'improbable association des "Amis de l'Eglise", ramassis de gâteux dont l'objectif est de restaurer trois béntiers et de repeindre quelques bondieuseries sulpiciennes.

On est en mars, c'est le moment des élections municipales. Les haines se déchaînent, les ragots vont bon train, et entre les deux tours, un habitant disparaît: Rémy Voiron. On le retrouve pendu dans les bois. La brigade de gendarmerie conclut au suicide. Toute l'affaire est bizarre, rien ne respecte la procédure. Quand Ponchardier rencontre le médecin local, celui-ci lui dit "Vous avez déjà vu un pendu avec de l'eau dans les poumons?" Et tout prend une tournure radicalement différente quand un crétin prétentieux, le "maire honoraire", lui "révèle" que Voiron était un pédophile. Ponchardier n'en croit rien. Et son expérience du terrain l'a familiarisé avec ce genre d'inversion accusatoire. Ceux qui sont à l'origine de ce ragot diffamatoire sont probablement rattachés à la mort de Voiron qui n'est pas un suicide... Cette histoire, 40 ans plus tard, pourrait-elle avoir un rapport avec le viol et le meurtre de la petite Véronique Portier?

Publicité
Publicité
La Mort à Termigny
Publicité
Archives
Publicité